Les yeux grand fermés
Biennale d’art sonore
et radiophonique
Maison Saint-Gervais Genève

Les yeux grand fermés est une rencontre dédiée à la création radiophonique sous toutes ses formes, allant du documentaire à la fiction en passant par le field recording ou la performance. Quatre jours durant se succèdent des séances de « cinéma pour l’oreille » avec des créations récentes et des pièces radiophoniques de référence, des performances, une conférence dans le noir, des rencontres avec les auteur·ices ainsi qu’un atelier de fiction radiophonique pour enfants.

Rendez-vous à la Maison Saint-Gervais en 2026 !!!

News

Le son du mois

09h20 : Divorce

Un documentaire de création d’Emmanuel Vigier

« J’ai trouvé un agenda dans la rue à Marseille. Au début, je ne connais pas le nom de sa propriétaire. Et puis un jour, je le découvre sur la première page. Je commence à enquêter sur la vie d’une femme avec celles et ceux qui l’ont connue de près.
C’est une histoire de musique, d’injustice et de chute sociale. Un portrait sonore fabriqué en complicité avec Gery Petit. »

Rediffusions

Programme 2024

jeudi 23 mai

Ouverture – 18h

Message de bienvenue – 2e sous-sol

Séance 1 – 18h30

2e sous-sol — Durée env. 2h

  • L’ange blanc : Temps 1, La fugue – Yann Paranthoën et Claude Giovannetti (FR)

    1995, 120’

    Yann Paranthoën retrouve sa nièce âgée d’une vingtaine d’années, Gwénaëlle. Ils écoutent une correspondance écrite avec sa mère, quand elle était en pension. Puis, avec Claude Giovannetti, ils l’enregistrent en studio pendant qu’elle se maquille. Les sons délicats et sa parole sans tabou nous racontent comment se cacher et nous dévoilent son passé.

    Pièce réalisée en 1995 pour l’Atelier de création radiophonique, France Culture


Séance 1 suite – 21h30

2e sous-sol — Durée env. 2h

  • L’ange blanc : Temps 2, Le procès – Yann Paranthoën et Claude Giovannetti (FR)

    1995, 120’

    On retrouve Gwénaëlle, venue à Paris pour être jugée dans une affaire de cambriolage. Claude Giovannetti a suivi le procès et a consigné par écrit ce qu’elle a vu et entendu. Ensemble, elles retraversent chaque moment jusqu’au verdict. Yann et Claude nous font vivre ce procès, sans jamais y poser un micro et Gwénaëlle nous raconte son histoire d’amour qui l’a conduite au tribunal.

    Pièce réalisée en 1995 pour l’Atelier de création radiophonique, France Culture

    Séances présentées par Antoine Chao, journaliste à Radio France, qui participe à la revalorisation de l’œuvre de Yann Paranthoën.

– En continu pendant les heures d'ouverture

Un peu partout dans la Maison Saint-Gervais

  • Rébus sonore – Jérémy Chevalier (CH)

    Tendez bien l’oreille !  À tous les étages de la Maison Saint-Gervais se cachent des petits haut-parleurs desquels sortent de mystérieux bruitages. Si vous parvenez à les reconnaître et à les mettre bout à bout, vous aurez percé à jour la phrase d’un rébus sonore proposé par l’artiste Jérémy Chevalier. Des surprises attendent les heureux·ses gagnant·es !

vendredi 24 mai

Séance 2 – 18h30

7e étage — Durée env. 1h15

  • Radio Degree Zero – Gregory Whitehead (US)

    1988, 1’28, issu de la cassette Writing on Air, Minerva Editions

    Écrivain et artiste étasunien Gregory Whitehead est une des figures majeures de l’art radiophonique, encore méconnue du public francophone. Plongé dès sa jeunesse dans la musique improvisée puis le théâtre expérimental et la poésie sonore, il réalise ses premières expérimentations avec des cassettes et son intérêt pour le son devient de plus en plus grand, si bien qu’en 1987, il est à l’origine de New American Radio avec Helen Thorington et Regine Meyer. (Syntone.fr).

  • Demain c’est Paris-Roubaix – Yann Paranthoën (FR)

    1995, 11’46, France Culture, Archive INA

    Nous sommes au bord d’une route du nord. Une famille s’installe. On prépare le barbecue. On déjeune. La caravane publicitaire passe, on attend le passage des coureurs. Il y a Jean-Michel, René, Lionel,… et Josie qui nous parle de Paris-Roubaix comme d’un jour de fête où l’on oublie tout le reste.

  • La trop brève histoire de Marion Dufresne et des Maoris (1/5) : La mort d’Ahoturu – Delphine Morel (FR)

    2013, 24’47, Le Feuilleton, France Culture

    Ce feuilleton radiophonique évoque l’histoire d’un monde inconnu, celui des Maoris. Leur terre, la Nouvelle-Zélande, est l’une des terres les plus reculées du Pacifique, à plusieurs milliers de kilomètres de toute autre côte. Les Maoris ne s’appelaient pas encore maori quand Marion Du Fresne et son équipage atteignent la Nouvelle-Zélande, le 25 Mars 1772. Impossible cependant de raconter ce « first contact » sans imaginer une narratrice qui tout en suivant les traces de l’expédition Marion Du Fresne enquête aujourd’hui sur la renaissance identitaire des maoris.

    Une création de Delphine Morel / Réalisation : Etienne Vallès / Assistance technique et montage : Pierre Henry / Prise de son et mixage : Pierric Charles / Assistante à la réalisation : Laure-Hélène Planchet / Avec Delphine Morel (La narratrice), Nicolas Raccah (Lieutenant Le Dez), Laurent Cléry (Enseigne Chevillard de Montaison), Bruno Paviot (Enseigne Roux), François Hatt (Garde de la marine Duclesmeur) Gérard Boucaron (Capitaine en second Crozet) et les voix de Marina Moncade , Emmanuel Lemire / Une émission proposée par Emmanuelle Chevrière 

  • Mamie Offshore – Pascale Pascariello (FR)

    2010, 4’, ARTE Radio

    Comment payer moins d’impôts ? Madame Courtanbé pose la question à la société France Offshore qui se propose illico de lui créer une entreprise fictive à l’étranger, dans un paradis fiscal ou autre.

    Une création de Pascale Pascariello / Mise en onde : Samuel Hirsch

  • Loustic un jour, loustic toujours – Camille Dupon-Lahitte aka Carmen Sage (CH)

    2023, 32’, Le LABO – RTS-Culture

    En 1988, Vincent a 8 ans. Il tourne le bouton de la FM et découvre Superloustic. Une radio entièrement dédiée aux enfants. Du matin au soir « la radio des loustics » diffuse ses programmes dans plusieurs villes de France, jusquʹau jour où, brutalement, elle disparaît des ondes.

    Un documentaire de Camille Dupon-Lahitte aka Carmen Sage / Réalisation : Didier Rossat.
    Avec le témoignage de Vincent Gauchevertu, et les archives de superloustic.com

  • Addio Radio! – Gregory Whitehead (US)

    1988, 1’33, issu de la cassette Writing on Air, Minerva Editions

Performance 1 – 21h

7e étage — Durée env. 45’

  • Wild Broadcasting – Anne Gillot (CH) et Alessandro Bosetti (IT/FR)

    “Radioplay” inspiré de l’Almanach de plaies insensées de Gregory Whitehead, pour électronique, flûte à bec, flûte Paetzold, voix. 

    S’inspirant des écrits de l’artiste sonore américain Gregory Whitehead, le projet prend le pari que les sons pénétrant par nos oreilles créent des espaces et des volumes à l’intérieur du corps. Anne Gillot propose une exploration de la relation entre le jeu soufflé et la voix parlée et nous emmène à la rencontre de notre propre écoute et de personnages étranges faits de bois, de plumes, de cordes vocales, comme des fantômes imaginés par les auditeur·ices : des âmes réduites à la schizophonie.

    Performance : Anne Gillot / Composition : Anne Gillot et Alessandro Bosetti

Performance 2 – 22h

7e étage — Durée env. 70’

  • Dis, t’as pensé à éteindre la radio ? – Annabelle Brouard et Olivier Minot (FR)

    Radio live & love

    Sur scène, un dispositif simple : deux micros, deux ordis, une console et deux voix rythmées par une horloge de studio et la gestuelle d’un direct. A partir d’archives, de micros-trottoirs, de récits, de parodies, de documentaires, de musiques et de jeux sonores, deux amoureux·ses de la radio dialoguent pour raconter des histoires d’amour à la radio, dans la radio et sur la radio…

– En continu pendant les heures d'ouverture

Un peu partout dans la Maison Saint-Gervais

  • Rébus sonore – Jérémy Chevalier (CH)

    Tendez bien l’oreille !  À tous les étages de la Maison Saint-Gervais se cachent des petits haut-parleurs desquels sortent de mystérieux bruitages. Si vous parvenez à les reconnaître et à les mettre bout à bout, vous aurez percé à jour la phrase d’un rébus sonore proposé par l’artiste Jérémy Chevalier. Des surprises attendent les heureux·ses gagnant·es !

samedi 25 mai

Séance 3 – 11h

7e étage — Durée env. 1h30

  • Retour aux sources (S3 EP1) : L'enveloppe brune – Marie-Maude Denis (CA)

    2021, 23’, Histoires d’enquête, Radio Canada

    La carrière de la jeune Marie-Maude Denis bascule en 2008 quand une source confidentielle remet à la journaliste une enveloppe brune qui la mettra sur la piste de plusieurs enquêtes retentissantes. Celle qui est aujourd’hui animatrice de l’émission Enquête raconte comment elle a dû défendre, bien malgré elle, la protection de ses sources confidentielles devant le plus haut tribunal du pays une dizaine d’années plus tard.

    Une création de Marie-Maude Denis / Réalisation : Cédric Chabuel 

  • Carnet de correspondante (5/5) : Rendre l’antenne – Marine Vlahovic (FR)

    2021, 20’, ARTE Radio

    Lassée d’être dans le viseur des autorités israéliennes et épuisée par ses conditions de travail ultra-précaires, Marine Vlahovic décide de quitter Ramallah et son costume de correspondante. Un départ à la fois libérateur et déchirant. A son retour en France, la journaliste continue de subir des pressions des organisations militantes et, pour la première fois, elle est confrontée à la censure.

    Prises de son, texte, voix, montage : Marine Vlahovic / Réalisation : Marine Vlahovic et Arnaud Forest / Mix et musique originale : Arnaud Forest / Production : ARTE Radio

  • L’affaire Cahuzac (2/4) : Sur les traces du compte secret – Élise Karlin, avec Fabrice Arfi (FR)

    2020, 14’, Mécaniques du journalisme, France culture

    Fabrice Arfi découvre que des soupçons de fraude et d’évasion fiscale pèsent depuis longtemps sur Jérôme Cahuzac, lequel a déjà échappé à une enquête du fisc. Le journaliste réussit aussi à trouver la trace d’un voyage en Suisse et à mettre la main sur l’enregistrement d’une discussion entre deux hommes qui évoquent un compte dissimulé dans la banque helvétique, UBS.

    Une série produite par Élise Karlin et réalisée par Thomas Dutter / Mixage: Jakez Hubert 

  • Déboulonnages en terres agro-industrielles – Inès Léraud (FR)

    2023, 28’, Les Pieds sur terre, France Culture

    En Bretagne, Fabrice Hamon, riverain d’une mégaporcherie, Morgan Large, journaliste locale, et François Florenty, inspecteur du travail, ont tous les trois voulu enquêter sur l’agro-industrie et découvert un beau jour qu’on leur avait dévissé une roue de voiture…

    Un reportage d’Inès Léraud / Réalisation : Etienne Gratianette / Musique de fin : Never Forget par Elbé / Merci à Morgan Large, Stéphanie, Fabrice Hamon, François Florenty, Alain Méheut, Le média breton Splann! et Alice Sternberg.

Séance 4 – 13h30

2e sous-sol— Durée env. 1h30

  • Call signs – Cicely Fell (GB)

    2023, 27’31, Falling Tree Productions
    pièce diffusée en anglais, sous-titrée en français

    Un homme et son appareil Morse : le récit d’un radioamateur ukrainien à Kiev pendant la guerre. Lorsque sa famille se réfugie en Pologne, Volodymyr Gurtovy reste dans leur appartement avec pour seule compagnie ses radios et son hamster. Il bricole des antennes pour écouter les transmissions des pilotes russes ou il restaure les vieux transistors du voisinage. Une manière de s’évader à travers les voix et les ondes qui résonnent dans le black-out total. Call Signs a remporté le Prix « Archives de la parole » aux Phonurgia Nova Awards 2023.

    Un documentaire de Cicely Fell, avec la participation de Volodymyr Gurtovy / Production : Falling Tree, diffusé dans le cadre du podcast Lights Out sur BBC Radio Four / Musique : Ollie Chubb

  • Chanson dans les flammes – Jacques Brodier (FR)

    2012, 6’01, issu de l’album Filtre de Réalité, Penultimate Press

    Depuis son enfance en Haute-Marne, en pleine forêt, ce fils de bûcheron développe un monde parallèle, se refusant à toute compromission avec la société. Attentif aux phénomènes acoustiques et encore plus aux champs magnétiques, ses compétences de technicien radio le conduisent à des expérimentations sonores et musicales dans les années 60 et 70 qui transforment progressivement et durablement son rapport au monde. Après une période beatnik, entre les USA et l’Europe, il se réfugie dans le garage de sa maison (au Havre) où il travaille encore aujourd’hui, de manière obsessionnelle, à la fabrication de son instrument sonore : le filtre de réalité.

  • En quête de terre – Sonia Ringoot (FR/BE)

    2011, 51’, autoproduction

    En quête de terre est un voyage à la recherche d’un passé, d’une histoire qui s’éteint. Lors de la première moitié du XX siècle, de nombreux cultivateurs flamands sont venus s’installer en Normandie pour travailler la terre. Mon père, descendant de migrants belges, ne souhaite pas me raconter cette histoire. C’est ainsi que je pars à la recherche des derniers témoins, mais les souvenirs s’éteignent et la mémoire devient fragile. Voyage aux allures de western et articulé autour de quatre rencontres, En quête de terre est un documentaire autour de la question du souvenir et de la transmission.

    Réalisation, prise de son, production : Sonia Ringoot
 / Montage : Aurélia Balboni, Sonia Ringoot, Dominik Guth
 / Mixage : Philippe Charbonnel / Avec : Jean-Pierre Ringoot, Angèle et Joseph Cornille, Maurice Keirsschieter, Julia Vandenbulcke, Bertha Depraetere
 / Avec le soutien du fonds d’aide à la création radiophonique de la Communauté Française de Belgique / En quête de terre est issu d’un projet de film documentaire dont l’écriture a été soutenue par la Région Basse-Normandie, en partenariat avec le Centre national du cinéma et de l’image animée et en collaboration avec la Maison de l’Image Basse-Normandie

Séance 5 – 15h30

7e étage — Durée env. 1h30

  • Un micro au tribunal (12/13) : Il est 23 heures et miracle, le tribunal revient ! – Pascale Pascariello (FR)

    2019, 24’31, Mediapart

    Tribunal de grande instance de Nanterre, janvier 2018. Yanis, 39 ans, a été arrêté pour trafic de stupéfiants. Placé en foyer suite au décès de son père, il est tombé dans la délinquance et fait depuis des allers-retours en prison. Il dénonce le manque de moyens de la justice et des services de réinsertion. Il est 23 heures, il va passer en comparution immédiate. Les magistrats cachent difficilement leur fatigue. Les avocats s’insurgent contre cette justice expéditive.

    Un reportage de Pascale Pascariello / Collaboration artistique et technique : Cécile Laffon et Manon Houssin / Musique : Arthur de Bary / Avec la collaboration de Dominique Parent

  • Fenêtre sur Cour (3) : Les box vitrés – Élise Costa (FR)

    2019, 7’, ARTE Radio

    Dans les palais de justice français, les box vitrés se multiplient. Pour qui, et pour quoi ? Une dérive sécuritaire qui s’apparente plus à de la com’ qu’à un réel souci de protection des justiciables : exemple avec le procès pour parricide de Carmen, à Nîmes. 

    Une création d’Élise Costa / Texte et voix : Élise Costa / Musique originale et réalisation : Samuel Hirsch

  • D’autres vies que la mienne (6/10) : Les juges d’instance – Emmanuel Carrère (FR)

    2018, 24’, Le Feuilleton, France Culture

    Le juge d’instance est l’équivalent pour la justice du médecin de quartier. Loyers impayés, expulsions, saisies, tutelles… On a affaire à des gens qui se débattent dans des difficultés à la fois médiocres et insurmontables. La série est tirée du livre D’autres vies que la mienne, dans lequel l’auteur raconte la vie de ces gens qui, sans le savoir, parfois même sans le connaître, l’ont guidé et éclairé dans le difficile métier de vivre.

    Réalisation : François Christophe / Adaptation : François Cuel / Conseillère littéraire : Emmanuelle Chevrière
    D’autres vies que la mienne © P.O.L Editeur, 2009

  • Home suisse home – Pascale Pascariello

    2013, 4’, ARTE Radio

    Notre reporter est à Genève pour une conférence de saison : « Quel avenir pour la fiscalité des Français en Suisse ? » Traduction : comment préserver les sous des exilés fiscaux. Autour de petits fours, des représentants de BNP Paribas, CIC, UBS, Ernst & Young, le cabinet Oberson ou encore le cabinet Tirard-Naudin. L’animation de cette sauterie est confiée à Philippe Kenel, avocat suisse spécialiste en droit fiscal et en médias, et au cabinet français Lefebvre, incontournable sur ces questions. L’évasion fiscale représente 40 à 50 milliards de perte par an pour la France. Autant de budget en moins pour l’éducation, la sécu, la justice… 

    Une création de Pascale Pascariello / Réalisation : Pascale Pascariello / Mise en ondes et mix : Samuel Hirsch

  • Boulevard du Village noir (2/6) : À la recherche de la norme antiraciste perdue – Shyaka Kagame (CH)

    2023, 26’, RTS

    Shyaka Kagame raconte l’agression raciste qu’il a vécue dans un bar de son quartier à Genève. Un évènement qui s’est produit à quelques mètres seulement de l’endroit où, il y a un peu plus d’un siècle, des personnes noires étaient exhibées dans ce qu’on appelait un village nègre. Dans cet épisode, l’auteur tente de faire reconnaître devant la justice le caractère raciste de l’agression qu’il a vécue. Mais il se rends compte que faire appliquer la norme pénale antiraciste 261bis, c’est toute une histoire.

    Une création de Shyaka Kagame / Réalisation : Matthieu Ramsauer / Production : Grégoire Molle, Antoine Harari / Musique : L’houcine Atmani

Conférence dans le noir – 17h30

2e sous-sol — Durée env. 1h15

  • Un micro dans la plaie – Pascale Pascariello (FR)

    Écouter une voix dans l’obscurité afin de vivre une expérience d’écoute différente ; voilà la proposition faite aux auditeur·ices et à Pascale Pascariello qui vient nous parler de son métier de journaliste d’investigation, un pléonasme à ses yeux, ou à ses oreilles. Comment mettre à jour des vérités parfois bien difficiles à extraire, pousser les interdits sans tordre la déontologie, protéger ses sources envers et contre tout, voilà quelques questions qu’évoque cette arpenteuse des territoires verrouillés, animée par la volonté d’y ouvrir des brèches et d’aller y chercher la parole que l’on n’entend pas. 

Séance 6 – 20h30

7e étage — Durée env. 1h

  • K7 vierge – Sophie Simonot

    2006, 6’, ARTE Radio

    « Toi qui aimes les sons pas destinés à être diffusés, j’ai retrouvé une vieille cassette envoyée à une amie (pourquoi diable avais-je le double, c’est une énigme). J’avais 16 ans et je m’apprêtais à faire la chose ! Je t’embrasse. Sophie. »

    Un documentaire de Sophie Simonot / Réalisation : Sophie Simonot / Mix : Samuel Hirsch

  • Par elles-mêmes. Une année dans un foyer de l'Aide Sociale à l'Enfance – Judith Bordas et Annabelle Brouard (FR)

    2022, 57’, L’Expérience, France Culture

    C’est l’histoire d’un lieu et des voix qui s’y croisent. D’octobre 2021 à juillet 2022 Judith Bordas et Annabelle Brouard ont mené des ateliers de prise de son, de montage, des ateliers d’écriture et de mise en voix au sein du foyer Saint-Michel de Lyon qui accueille des jeunes filles en rupture familiale. Très vite les jeunes filles s’emparent des micros, font récit de leurs vies, témoignent d’un quotidien hors-norme marqué par une grande précarité résidentielle.

    Une création sonore de Judith Bordas et Annabelle Brouard / Réalisation : Annabelle Brouard / Mixage : Benjamin Vignal / Textes : composés lors d’ateliers d’écriture menés au foyer Saint-Michel, notamment à partir de l’ouvrage d’Enzo Corman Je m’appelle, publié aux éditions de Minuit, ainsi que celui de François Bon Tous les mots sont adultes publié aux éditions Fayard
. Les ateliers d’écriture, de mise en voix et de création radiophonique ont été réalisés en partenariat avec le théâtre du Point du Jour de Lyon dans le cadre du projet « Les échappées sonores » / Interprétation au violoncelle : Aëla Gourvennec / Chant final : Kimy Shoukaramel / Avec : Kim, Maria, Lindsay, Boutayna, Solène, Mandy, Océane, Alya, Anaëlle, Sarah, Kenza, Ahlem, Lena, Enice, Ella, Rabéa, Ségolène, Maxime, Sébastien, Brigitte, Norah, Judith et Annabelle / Avec le soutien de : l’Aide sélective aux auteurs et autrices du podcast et de la création sonore du Ministère de la Culture, en 2021

    Séance en présence d’Annabelle Brouard

Cinéma pour les oreilles et les yeux – 22h

2e sous-sol — Durée env. 1h

  • Il y a les drapeaux qui flottent – Dominique Petitgand (FR)

    2024, 9’16, vidéo sonore, DP

    La vidéo Il y a les drapeaux qui flottent joue sur les apparitions et disparitions de voix, mots, lettres et de leurs coïncidences avec les images de paysages. Ceux fait de vagues, d’embrun et de sable. Dans un rythme à peine perceptible, le brouillard se lève, et le sens se défait et se refait accroché au développement d’une phrase. Ce cinéma sonore ou cette création sonore cinématique nous amène dans l’entre-deux du montage et crée des accroches sur notre attention, sans cesse renouvelée par le jeu des correspondances musicales, verbales et fictionnelles.

    Production DP – carte blanche Villa La Brugère, Arromanches

  • M…H – Gaëlle Rouard (FR)

    2016, 36’, 16mm, noir et blanc et couleur, projection performée

    Les yeux grand fermés ouvre la grande salle de la Maison Saint-Gervais pour une projection-performée du film M…H de la cinéaste expérimentale Gaëlle Rouard. L’artiste a pour particularité de traiter en direct la pellicule 16mm et de travailler le son de ses films comme des pièces électroacoustiques. Ainsi, chaque projection offre une expérience sensible et sensorielle unique, dans les deux sens du terme. 

Séance 7 - Nuit Cerno – 23h30

7e étage – Jusqu’au matin

  • Cerno, l'anti-enquête (saison 1) – Julien Cernobori (FR)

    2019, autoproduction

    Durant toute une nuit, les auditeur·ices sont invité·es à se pelotonner dans leur sac de couchage pour écouter la première saison de la série Cerno, de Julien Cernobori : une « anti-enquête » trépidante en 123 épisodes (à ce jour!) sur les tueurs en série Jean-Thierry Mathurin, et Thierry Paulin. Anti-enquête, car elle intervient plus de quarante ans après les faits et que les coupables sont bien connus. Ce sont les victimes oubliées (des femmes alors âgées, mortes depuis longtemps) et le dispositif de réalisation lui-même qui sont au cœur de cette série fleuve. Elle n’est pas encore terminée et déjà mythique. Au petit matin, le petit déjeuner est offert sur la terrasse du 7e étage en compagnie du réalisateur afin d’échanger autour de cette expérience radiophonique hors-norme.

    Reportage, montage et mixage : Julien Cernobori / Musique originale : Théo Boulenger

    Séance en présence de Julien Cernobori

    Pensez à prendre vos sacs de couchage pour plus de confort !

– En continu pendant les heures d'ouverture

Un peu partout dans la Maison Saint-Gervais

  • Rébus sonore – Jérémy Chevalier (CH)

    Tendez bien l’oreille !  À tous les étages de la Maison Saint-Gervais se cachent des petits haut-parleurs desquels sortent de mystérieux bruitages. Si vous parvenez à les reconnaître et à les mettre bout à bout, vous aurez percé à jour la phrase d’un rébus sonore proposé par l’artiste Jérémy Chevalier. Des surprises attendent les heureux·ses gagnant·es !

dimanche 26 mai

Séance 8 – 11h

2e sous-sol — Durée env. 1h30

  • 1986, 800 lesbiennes à Genève – Collectif Notre histoire compte de Lestime et Queer code (CH)

    Lauréates de l’appel à projet 2023
    37’27, Les yeux grand fermés, Héros-Limite et Le LABO – RTS-Culture

    Genève, mars 1986. Elles sont là. En train, en avion, en car, en auto-stop, 800 lesbiennes débarquent en Suisse pour assister à la 8ème conférence de l’ILIS – l’International Lesbian Information Service. A travers les archives de Radio Pleine Lune, une émission de radio pirate et féministe de la région genevoise, mais aussi par la lecture des tracts et des archives conservées aux Archives contestataires, le collectif Lestime donne la mesure de cet événement fédérateur de l’histoire des luttes féministes et LGBT dans les années 80.

    Collectif « Notre Histoire compte » de Lestime et Queer code : Carolina Topini, co-présidente de Lestime, Christiane Parth, co-coordinatrice de Lestime, Isabelle Sentis, chercheuse et fondatrice de Queer code, Martine Cameroni, documentaliste / Réalisation : Mathilde Billaud, Florence Bruny / Mixage : Didier Rossat / Avec les musiques de : Mischa Spoliansky, Kurt Schwabach, Alan Lareau, Jeremy Lawrence : The lavender song = Das lila Lied (orig.) Marion Rampal, Quatuor Manfred, Marie Béreau, Christian (1934-) Wolff, Luigi Vecchioni, Emmanuel Haratyk, Raphaël Imbert / Harmonia Mundi

    Ce documentaire a été soutenu par l’appel à projet 2023 : une collaboration entre les éditions Héros-Limite, le festival Les yeux grand fermés et le LABO de la RTS. Avec le soutien de la SSA.

    Séance en présence d’une partie de l’équipe de réalisation

  • Falling – Delia Derbyshire en collaboration avec Barry Bermange (GB)

    1964, 8’03, From The Dreams, issu de l’album Endless Waves: The Dawn of Electronic Noise & Ambient Music, Vol. 1, 2021, Dot Dash

    Au milieu des années 1960, la pionnière de la musique électronique britannique Delia Derbyshire et le dramaturge Barry Bermange réalisent une série de programmes pour la BBC intitulés Inventions for Radio. Diffusés sur une période de près de deux ans, ces montages sonores hautement évocateurs associent des enregistrements d’entretiens avec des « gens ordinaires » – ayant trait aux rêves, à l’existence de Dieu, à la possibilité d’une vie après la mort ou à l’expérience de la vieillesse – aux interventions synthétiques de Derbyshire.

  • Ou peut-être une nuit (3/6) : L'ampleur du problème – Charlotte Pudlowski (FR)

    2020, 39’, Louie Media

    Saison 2 du podcast Injustices qui décortique les injustices structurelles, Ou peut-être une nuit est consacrée au silence le plus épais qui fait encore taire les victimes de violences sexuelles: celui qui entoure l’inceste. 

    Dans ce troisième épisode, Charlotte Pudlowski analyse les chiffres. Elle raconte «Je crois que c’est pendant cet automne 2017 que je fais le lien, le parallèle entre le silence qui entoure encore l’inceste et celui qui a entouré le viol des femmes adultes jusqu’ici. Que j’envisage l’expression culture de l’inceste, comme on parle désormais de culture du viol. Je crois que c’est là que je me mets à pressentir que les histoires semblables à celles de ma mère sont peut-être légion, mais de même que les histoires de viol sont longtemps restées tues, celles d’inceste le sont encore.»

    Une création de Charlotte Pudlowski / Réalisation sonore : Anna Buy / Direction de production : Mélissa Bounoua / Musique originale : Jean Thevenin, avec Raphaël Ankierman / Mixage : Jean-Baptiste Aubonnet 

Enquête radiophonique – 14h

3ème étage – Durée env. 30′

  • Hémoglobine sur la moquette – Restitution de l'atelier radiophonique pour enfants

    Pendant deux séances d’atelier, six détectives en herbe réalisent une enquête radiophonique autour d’un meurtre mystérieux survenu dans la Maison Saint-Gervais.

    Cette séance est consacrée à la restitution de l’atelier de fiction radiophonique pour les enfants conduit par Sapin Magique (Marcin de Morsier et Luc Müller). La diffusion est précédée de l’enregistrement qui se fait en direct et en public. La séance est gratuite.

Séance 9 - Pour les enfants – 14h30

7e étage — Durée env. 1h (avec entracte)

Une programmation de Chloé Despax issue du podcast L’Écoute Buissonnière produit par la plateforme belge Radiola

  • Et si Ganda s'était sauvé ? – Chloé Despax (FR)

    2022, 20’52, Mondes nouveaux

    Cette histoire, presque vraie, est celle de Ganda, un rhinocéros indien qui a bel et bien existé. En 1515, un sultan indien nommé Muzaffar offre au gouverneur des Indes portugaises un rhinocéros. L’animal est expédié au roi Manuel Ier qui l’offre à son tour au pape. En route vers l’Italie, Ganda fait halte sur l’île d’If, à Marseille. Prisonnier et harnaché depuis des mois, Ganda n’a qu’une seule idée en tête : s’évader.

    Une création de Chloé Despax à partir d’un texte de Carole Saturno, nourri de l’imaginaire d’enfants de Marseille / Aide à la réalisation : Nora Boulanger-Hirsch / Musique : Nabankhur Bhattacharya / Bruitage : Caroline Ledoux / Prises de son studio et mixage : Jean-Baptiste Imbert / Paysage et jeux vocaux : le Choeur Tac-Til / Ganda : Pina Wood / Le concombre de mer : Aala Mohellebi / Le calamar : Vladimir Delva / Les méduses : Lili Parra Cabrolié, Zoé Despres et Lila Godeberge / Une production Mondes nouveaux mis en oeuvre par le Ministère de la culture en France, en collaboration avec le Centre des Monuments Nationaux / Production associée : Radio Grenouille / Studio Euphonia

  • Eléonore la collectionneuse de sons – Anne Versailles (BE)

    2020, 13’17, TSIMzoom

    Eléonore, la collectionneuse de sons est inquiète… dans sa forêt, les sons deviennent de plus en plus rares… Et puis, un matin, plus aucun son. Ils ont tous disparu. Que se passe-t-il ? Eléonore se met en quête pour percer ce mystère.

    Une fiction d’Anne Versailles / Réalisé avec les élèves de 3ème primaire de l’école du Karrenberg / Mixage : Niels De Schutter / Avec le soutien de FWB – Résidences d’artistes en écoles

  • Danse des patapoufs – Max Vandervorst (BE)

    2022, 1’48, issu de l’album Pataphonia – La petite musique des choses, homerecords

  • Ou quoi ? (3/3) : Harry le Haricot – Carl Roosens et Alek Boff (BE)

    2020, 5’44, autoproduction

    Harry le Haricot est serré dans sa boite de conserve. Il remarque qu’autour de lui, il n’y a que des Champignons de Paris. Seul et peu rassuré, il se met à chercher la sortie. Étrangement, tous les champignons qu’il croise sur son chemin le connaissent. Il apprend que ça fait 4 ans qu’il est là et que tous les matins, il se réveille et cherche la sortie. Harry serait-il un champignon qui a perdu sa tête ?

    Une fiction de Carl Roosens et Alek Boff / Mixage : Yvan Hannon

Séance 10 – 17h

2e sous-sol — Durée env. 1h15

  • H – Machine for Making Sense (AU)

    1994, 1’45, issu de l’album On Second Thoughts, Tall Poppies

    Fondé dans les années 80, Machine for Making Sense était un groupe de l’avant-garde australienne composé de Rik Rue, Amanda Stewart, Jim Denley, Chris Mann et Stevie Wishart. Machine for Making Sense explore les relations entre linguistique, poésie, parole, musique et les notions de son, de science et de politique. La parole est le bruit de la parole. On entend des bribes de conversation, on entend la voix comme un instrument de musique. Machine for Making Sense réévalue les distinctions entre texte et musique, musique et art sonore, improvisation et composition.

  • Pascal à 3 enfants – Eve Senn (CH)

    Lauréate de l’appel à projet 2023
    24’36, Les yeux grand fermés, Héros-Limite et Le LABO – RTS-Culture

    Journaliste valaisan, Pascal Thurre a enregistré les membres de sa famille pendant presque trente ans. Préparation du repas, cousinades dans la cave de Farinet, chants de noël… Les souvenirs se sont accumulés sur les bandes magnétiques, puis ont été enfouis dans un carton pendant quatre décennies. Équipée d’un micro et d’un casque, Eve Senn décide de les faire découvrir aux enfants de Pascal Thurre, qui les écouteront pour la première fois.

    Une création de Eve Senn / Réalisation : Eve Senn, Marc Frochaux / Avec les voix de Marie-France Thurre-Millius, Manuela et Christian Thurre et les petites-filles de Pascal Thurre : Joséphine, Céline et Alice / Avec des extraits d’archives de la RTS: 19h30 et Ami-amis / Musique : Force EternL Le banc de cinq GniGNiGNiGNiGNi 2022 / Merci à Hedy, Sébastien Rey, Francine Margot, Yves Roulin et Camille Dupon Lahitte.

    Ce documentaire a été soutenu par lʹappel à projet 2023 : une collaboration entre les éditions Héros-Limite, le festival Les yeux grand fermés et le LABO de la RTS. Avec le soutien de la SSA.

  • Dimitri, deux fois disparu (1/10) : L’ombre d’un frère – Matthieu Cornélis (BE)

    2023, 9’58, Otuscops, ACSR

    « En 1981, Dimitri avait cinq ans. Un juge de la jeunesse l’a confié à mes parents pour qu’ils l’aident à grandir. Subitement, quelques mois avant ma naissance, il est enlevé, récupéré de force par sa maman biologique. Et durant 40 ans, pas de nouvelles du garçon. Je mène l’enquête pour retrouver sa trace. Et mettre en lumière les dysfonctionnements dont il a été victime. C’est triste, c’est trash, c’est l’histoire d’un garçon qui aurait pu, pendant un temps, être mon grand frère. »

    Ce soir-là, au home Empain, ma mère est de garde. Une femme seule frappe à la porte. « Je ne pourrai pas non plus m’occuper de celui-ci », lui dit-elle. Dimitri a six mois lorsqu’il est placé en institution. Et ma mère ignore que cette première rencontre marquera sa vie pour toujours.

    Une création de Matthieu Cornélis / Montage son : Irvic D’Olivier / Mixage : Roxane Brunet / Musique : Jean-François Durdu, Sébastien Schmitz / Avec le soutien du FACR et de la Fédération Wallonie Bruxelles

  • Dimitri, deux fois disparu (3/10) : Catherine – Matthieu Cornélis (BE)

    2023, 21’52, Otuscops, ACSR

    Ancien juge de la jeunesse, Jacques Boucquey me le confirme : c’est un enlèvement. Il doit y avoir une trace de Dimitri au tribunal de la jeunesse de Bruxelles. Je poursuis mes recherches et j’ignore  qu’Emmanuelle, ma sœur, mène aussi les siennes.

    Une création de Matthieu Cornélis / Montage son : Irvic D’Olivier / Mixage : Roxane Brunet / Musique : Jean-François Durdu, Sébastien Schmitz / Avec le soutien du FACR et de la Fédération Wallonie Bruxelles

     

  • La mue sauvage – Marie Guérin (FR)

    2015, 11’56, autoproduction

    Comme des méduses, ils se collent à leur vie transparente. Le corps en tension, l’esprit en tangente, ils ne savent rien du futur ouvert qui se joue dans leurs cris et leurs louvoiements. Ils tapent du pied et imaginent en boucle leurs scénarios adolescents. L’adolescence est bruyante ou muette. Elle brûle; elle rompt; elle file le vertige ou nous plonge dans une profonde léthargie.

    Une création de Marie Guérin avec la contribution de Nicolas Peoc’h au saxophone

Cinéma pour l'oreille – 20h

7e étage — Durée env. 1h

  • The Island of the Dying Donkeys – Arsenije Jovanović (RS)

    1988, 20’10, R.T.B (Ex-Yougoslavie) 

    En tissant des voix, des instruments, des enregistrements de terrain et des sons manipulés, Jovanović crée des récits vivants mais sans histoire. Il tire pleinement parti de la capacité du son à se transformer de manière transparente et à s’associer à des univers très éloignés les uns des autres. Compositeur culte et metteur en scène de théâtre – son Island of the Dying Donkeys est un classique –, Jovanović transfigure des sons quotidiens en paysages sonores abstraits et fascinants, une sorte d’équivalent auditif du travail cinématographique de Michelangelo Antonioni, Blow-Up et Red Desert. (Soundohm.com)

  • La tour du vent – Harald Brandt (DE) et Chantal Dumas (CA)

    1993, 12’14, Communauté électroacoustique canadienne

    La tour du vent, c’est Marseille. Son vent et ses voix. Ses bruits : motos, voitures, bribes de chants, voiles qui claquent au vent, grincements de pontons dans le port. La texture épicée de matières « exotiques » dont nous croyons entendre les traces qu’elles ont laissées dans la ville phocéenne. C’est un clin d’oreille à l’auditeur-voyageur. Et les paroles  ! Paroles de vent, sur le vent, dans le vent. Paroles qui disent des histoires, des souvenirs, des craintes, des moments de bonheur, des légendes, bref toute la magie qu’est le vent qui est souffle, qui est parole. Le vent, insaisissable, éphémère, est ici le maître musicien. Marseille est l’instrument dont il joue ; l’archi­tecture, la caisse où résonnent ses notes. Les cordes qu’il fait vibrer sont des langues, langues de tous les pays qui ont fait cette cité au fil du temps.

    Avec le soutien de la Muse en circuit et de la SACEM

  • Presque Rien No 2 ou Ainsi continue la nuit dans ma tête multiple – Luc Ferrari (FR)

    1977, 21’37, autoproduction

    « Il y a dix ans, Presque Rien n°1 portait le sous-titre Le lever du jour au bord de la mer. Ce morceau de bande magnétique était en fait une sorte de reportage sur cet événement quotidien. En pensant ensuite à Presque Rien, je me suis demandé de quoi il s’agissait. En cherchant presque rien je me suis rendu compte qu’il n’était pas facile d’en trouver, on pense qu’on va en trouver ici ou là, mais non.

    Un presque rien est un (c’est-à-dire pas deux) lieu homogène et naturel, non urbain, qui a des qualités acoustiques particulières (transparence et profondeur), où on entend loin et près sans excès, à l’échelle de l’oreille —comme on dit— à l’échelle humaine, sans technologie, où rien n’est dominant afin que les différents habitants sonores aient chacun leur parole et que la superposition de ce petit monde de vie ne fasse jamais qu’un presque rien.

    Ou le contraire du sensationnel.

    Puis, quelque chose arrive et prend de la place.

    Presque Rien n°2 est un lieu comme ça, c’est un lieu de nuit et petit à petit il rentre dans ma tête. » Luc Ferrari

    Enregistrement durant l’été 1977 aux environs du village de Tuchan, France.
    Création le 14 novembre 1979 dans le cadre du Festival d’Automne, grande salle du Centre Pompidou – Paris.

    Édité par Maison ONA qui travaille à la diffusion et la mise en valeur de l’œuvre de Luc Ferrari en collaboration avec Brunhild Ferrari.

– En continu pendant les heures d'ouverture

Un peu partout dans la Maison Saint-Gervais

  • Rébus sonore – Jérémy Chevalier (CH)

    Tendez bien l’oreille !  À tous les étages de la Maison Saint-Gervais se cachent des petits haut-parleurs desquels sortent de mystérieux bruitages. Si vous parvenez à les reconnaître et à les mettre bout à bout, vous aurez percé à jour la phrase d’un rébus sonore proposé par l’artiste Jérémy Chevalier. Des surprises attendent les heureux·ses gagnant·es !

Voix d'archives
©Marfa Indoukaeva

Appel à projet

Chaque année, afin de contribuer au développement de la création radiophonique en Suisse romande, Les yeux grand fermés s’associe avec Le Labo (RTS) et les éditions Héros-Limite et lance un appel à projet à l’intention des auteur·ices résidant·es en Suisse. Voix d’archives, titre de la troisième édition du concours, sur le thème des archives sonores, a abouti à deux projets lauréats: Eve Senn et le collectif « Notre Histoire Compte » de Lestime et Queer code.
Pascal a trois enfants, réalisé par Eve Senn, prend pour point de départ 25 ans d’enregistrements des membres de sa famille par le journaliste Pascal Thurre et 1986 : 800 lesbiennes à Genève, réalisé par le collectif « Notre Histoire Compte » de Lestime, retrace l’histoire de la 8ème conférence de l’ILIS – International Lesbian Information Service, à Genève en mars 1986. Ces deux créations ont été diffusées lors de la dernière édition du festival, sur les ondes dans l’émission Le Labo (RTS) et en podcast sur le site des éditions Héros-Limite.

 

 

Infos pratiques et billetterie

Jeudi 23 mai, 18h – 23h30
Vendredi 24 mai, 18h30 – 23h00
Samedi 25 mai, 11h – jusqu’à l’aube
Dimanche 26, 11h – 21h

Maison Saint-Gervais
Rue du Temple 5, 1201 Genève

Tarif: 2.– la séance/performance
Billets en vente sur place
Billetterie en ligne

Partenaires et soutiens

Soutiens édition 2024
FSRC (Fondation suisse pour la radio et la culture), Loterie romande, Ernst Göhner Stiftung

Partenaires
Maison Saint-Gervais Genève, Radio Vostok, AMEG, Radiola
Appel à projet 2023 : Le LABO – RTS-Culture, SSA (Société Suisse des Auteurs), Éditions Héros-Limite

Les yeux grand fermés est un événement produit par Earthling son en collaboration avec le Théâtre Saint-Gervais Genève

Equipe et remerciements

Conception et programmation :
Clara Alloing, Céline Carridroit, Marie Jeanson

Sonorisation :
Thierry Simonot, Benjamin Ephise

Coordination technique :
Benjamin Ephise

Scénographie :
Mathilde Fenoll, Wendy Gaze, Florian Gibiat

Chargé de communication et d’administration :
Xavier Bauer

Photographie :
Florian Luthi

Visuel :
Harrisson, d’après « Le Déluge » de Charles Gleyre (1856)

Jingle:
Antoine Läng

Site Web :
AMI (graphisme) et Cécile + Roger (développement)

Remerciements :
Vincent de Roguin, Camille Dupon-Lahitte, Anne Dumont, Mathias Villard, 25 Deblue, François-Xavier Rouyer, Céline Mazzon, Lisa et Robinson, Antoine et Maria